Campagne législatives 2017 – Serigne Mansour Sy Djamil depuis Paris: « Si Macky Sall n’est pas capable de répartir d’une manière juste les postes de députés dans son propre camp, quand les recettes du pétrole et du gaz vont arriver… »


Dans le cadre de la campagne pour les Législatives du 30 juillet prochain, la coalition Manko Taxawu Senegaal (MTS) a tenu une rencontre publique mardi soir avec un des leaders de partis membres de la coalition : Sérigne Mansour Sy Djamil, le chef de file de « Bes du Niak ». C’était dans le 13e arrondissement de Paris.

Arrivé sur place après 20 heures en provenance de La Haye (Pays-Bas), Serigne Mansour Sy Djamil a d’abord écouté attentivement les candidats de MTS se présenter. Tina Camara, Macoumba Sadji et Ndèye Satala Diop ont tour à tour expliqué leur fierté d’être investi par la coalition. Tous ont insisté sur la mobilisation afin de mettre toutes les chances de leur côté pour pouvoir remporter les trois sièges en jeu dans cette circonscription.

Il est 21 h 47, quand Serigne Mansour Sy Djamil est invité à la tribune par le porte-parole de la coalition Moustapha Dramé. Dans son discours, le député n’a pas manqué de se prononcer sur l’un des sujets brûlants de l’actualité de ces derniers jours au Sénégal : les fuites à l’examen du bac.

« On reproche aux élèves qui ont fait le bac cette année d’avoir opéré des fuites, mais moi je pense que le poisson pourrit par la tête », commence t-il par tacler à ce sujet.

« Le garçon de quatre ans qui tchatche avec la jeunesse du monde, il se pose des questions, en constatant qu’il y a des fuites organisées non pas par des jeunes mais par des adultes », ajoute Serigne Mansour Sy Djamil.

Pour ce dernier, cette situation « traduit le manque d’autorité du Président de la république et de son gouvernement qui ne sont pas capables d’organiser le bac.  Mais c’est trop grave (…) Si les dirigeants ne sont pas droits, ça m’étonnerait que les jeune les soient parce qu’ils n’auront pas de référence.», martèle t-il, applaudi par l’assistance.

Le député a également égratigné Macky Sall sur son « incapacité » à gérer, à trancher. Ce en avançant pour preuve la cacophonie et les frustrations qui ont sanctionné les investitures sur les listes électorales de Benno Bokk Yakaar.

« Le président Macky Sall, on lui donne dix jours et les pleins pouvoirs de faire une liste BBY. Il s’enferme pendant deux jours. Il sort et il y a une rébellion dans son camp. Tout le monde se soulève », glisse t-il, avant de laisser entendre que cette « incapacité » augure une gestion incertaine des recettes pétroliers et gaziers.

« S’il n’est pas capable de répartir d’une manière juste les postes de députés dans son propre camp, quand les recettes du pétrole et du gaz vont arriver… »

A ce sujet, Mansour Sy Djamil n’a pas manqué d’indexer le manque de transparence dans la gestion pétrolière mais aussi le mystère qui a entouré le limogeage/démission du l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall.

« On ne peut pas vivre dans l’opacité totale, dans les négociations pour le pétrole et le gaz, on change de ministre de l’Énergie sans qu’on explique pourquoi. Pourquoi cette opacité ? Qu’est-ce qu’on cache au peuple sénégalais ? Moi, vice-président de l’Assemblée nationale, membre du parlement, j’ai le droit de connaître. Moi, ce n’est pas simplement de voter des lois je dois contrôler l’exécutif, je dois évaluer les politiques publiques. Jusqu’à l’heure où je vous parle je ne sais pas ce qu’il s’est passé. »

Thierno DIALLO,

Afrique Connection.

 

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